Chan Chan - Compay Segundo
Un standard du Son et de la musique cubaine composé par Compay Segundo
Cette chanson, écrite et composée par Compay Segundo en 1986 puis reprise (entres autres) par Eliades Ochoa, est rapidement devenue un incontournable de la tradition musicale cubaine et un exemple de Son à travers le monde entier. C’est une des chansons titre de l’album « Buena Vista Social Club » (1996) et du film-documentaire éponyme de Wim Wenders (1998).
De Alto Cedro Voy para Marcané
Llego a Cueto y voy para Mayarí
- D’Alto Cedro, je vais à Marcané
- Puis de Cueto je vais à Mayarí
El cariño que te tengo
Yo no lo puedo negar
Se me sale la babita
Yo no lo puedo evitar.
- L’affection que j’ai pour toi
- Je ne peux la contester
- J’en ai l’eau à la bouche
- Je ne peux l’éviter
Cuando Juanica y Chan Chán
En el mar cernían arena
Y como sacudía el « jibe »
A Chan Chán le daba pena
- Quand Juanica et Chan Chán
- Tamisaient le sable sur la plage
- Sa façon de secouer son derrière
- Emouvait Chan Chán
Limpia el camino de pajas
Que yo me quiero sentar
En aquel tronco que veo
Y así no puedo llegar
- Nettoie le chemin de paille
- Car je veux m’asseoir
- Sur le tronc que je vois
- Et ainsi je ne peux y arriver
De Alto Cedro voy para Marcané
Llego a Cueto, y voy para Mayarí
- D’Alto Cedro, je vais à Marcané
- Puis de Cueto je vais à Mayarí
Compay dit avoir été inspiré (pour les personnages) par un conte traditionnel campagnard cubain du XXIème siècle, « Juanita y Chan Chán » aurait appris à l’âge de 12 ans. Chan Chán évoque également le bruit lancinant des wagons qui circulent sur les voies de chemin de fer serpentant entres les villages d’Alto Cedra, Marcané, Cueto et Mayari. Ce sont des villages situés dans la province d’Holguín à l’extrême Est de l’île, au-dessus de Santiago de Cuba. Cette pérégrination peut rappeler celle des trovadores, ces troubadours qui chantaient de ville en ville, et qui sont eux-même à la racine du Son.

Plusieurs explications sont données pour ce texte. Certaines évoquent l’histoire d’un couple d’amoureux construisant leur propre maison et vont chercher sur la plage du sable à tamiser. Les trémoussements de Juanica émouvait alors Chan Chán. D’après d’autres sources, dont Compay Segundo lui-même l’explication serait tout autre : Chan Chán est plus âgé que Juanica et la voir se trémousser a tamiser du sable fait de la peine à Chan Chán. Car cela l’aurait émoustillé s’il avait été plus jeune. Dans cette même logique, dans le dernier couplet, Chan Chán demande à Juanica à ce qu’elle enlève la paille du chemin pour qu’il puisse s’asseoir sur un tronc qu’il aperçoit, car son âge ne lui permet pas de continuer le chemin décrit dans le refrain.
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