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La Caringa

une danse paysanne héritées des esclaves africains

La Caringa ou calinda ou Karinga  est une danse d'origine africaine. Son nom est un dérivé du mot africain "Calinga" (ancienne région et fleuve du Congo).  Son patrimoine lui, est africain-caribéen.

Son apparition à Cuba est liée à l'insertion forcée des esclaves africains au XVIIème siècle.  Après leur dur labeur ceux-ci trouvait dans cette danse un échappatoire au quotidien et à l'asservissement. Synonyme de résistance car frappée d'interdiction par les maîtres, elle était pratiquée en secret et s'est transmise uniquement oralement de génération en génération au fil des siècles.

C'est une danse paysanne vive et lascive qui explose au XIX° siècle.

Les danseurs sont disposés en deux rangées. Les hommes sur l'une, les femmes sur l'autre, face à face.

Les spectateurs forment un cercle autour des danseurs et des musiciens. Le principal danseur improvise une chanson sur un sujet d' actualité et le refrain est répétée par tous les spectateurs en frappant dans leurs mains.

Les danseurs, les bras à moitié levés sautent, tournent, se contorsionnent, se rapprochent à 60 centimètres les uns des autres puis reculent jusqu'à ce que le son de l'instrument ou de la voix leur ordonne de se rapprocher à nouveau pour s'entrechoquer au niveau du ventre deux à trois fois de suite et s'éloigner en faisant des pirouettes, recommençant le mouvement autant de fois que l'indiquent les voix ou les instruments, croisant les bras de temps à autres et décrivant deux ou trois cercles, sans perdre la cadence.

 

La Caringa est devenue un genre musical.

Les instruments de la Caringa sont les tambours, la guitare, le luth, la bandurria, le guiro, le timple, l'accordéon et d'autres percussions diverses.... Les musiciens se regardent les uns aux autres. Ce sont eux qui ont le contrôle.

 

 

25 Août 2016